mercredi 5 novembre 2008

Mexico: 14 morts dans le crash de l'avion

L'enquête sur le crash de l'avion dans lequel 14 personnes, dont le ministre mexicain de l'Intérieur, Juan Camilo Mourino, ont trouvé la mort mardi soir près du centre de Mexico, selon un nouveau bilan officiel mercredi soir, est en cours avec l'aide de spécialistes américains.

«On n'a pas détecté d'indices qui permettraient de formuler d'autres hypothèses que celle d'un accident, mais nous enquêtons jusqu'à épuisement de toutes les éventualités», a déclaré le ministre des Transports, Luis Tellez, mercredi matin à la télévision.

Le président Felipe Calderon a dirigé dans la nuit une réunion d'urgence de son conseil de sécurité, ordonnant une «enquête rigoureuse» et nommant aussi pour l'intérim de Juan Camilo Mourino son adjoint, le secrétaire d'Etat Abraham Gonzalez Uyeda, a annoncé mercredi la présidence mexicaine.

«Nous avons la boîte noire, elle est en cours d'analyse, cela va prendre du temps», a annoncé M. Tellez mercredi.

Il avait déjà évoqué un «accident» mardi soir, tout en annonçant que des experts américains de l'Administration fédérale de l'aviation et de la Direction nationale de la sécurité du transport allaient participer à l'enquête. Les uns étaient déjà sur place mardi soir, les autres sont arrivés mercredi, a confirmé l'ambassadeur américain à Mexico, Antonio O. Garza.

«Il n'y a pas eu d'explosion en l'air», a affirmé M. Tellez, déclarant que si tel avait été le cas les débris de l'appareil seraient dispersés sur une surface bien plus vaste.

Des témoins, plus ou moins précis, ont évoqué «des explosions» ou encore «une boule de feu dans le ciel».

L'éventualité d'un attentat n'a pas manqué de susciter des rumeurs, car le Mexique a perdu dans l'épave de l'avion, en la personne de Mourino, l'artisan numéro 1 de la lutte contre le «crime organisé», autrement dit les cartels de la drogue.

Brillant responsable politique de 37 ans, il dirigeait cette politique gouvernementale dans laquelle plus de 36.000 policiers et militaires ont été déployés dans l'ensemble du pays, et que le Mexique mène en coopération étroite avec les Etats-Unis.

Les Etats-Unis sont «révoltés» et «consternés» par la mort de Juan Camilo Mourino, un «dirigeant courageux» dans la «guerre commune» qu'ils mènent avec le Mexique contre les trafiquants de drogue, a déclaré mercredi un porte-parole du département d'Etat. Arnold Schwarzenegger, gouverneur de Californie, l'a salué comme un meneur de la lutte «contre le crime organisé».

Le vol de l'appareil, un biréacteur Lear Jet, s'était déroulé «dans les normes» depuis son décollage de l'Etat de San Luis Potosi (centre) et jusqu'à sa dernière communication avec la tour de contrôle lorsqu'il préparait son atterrissage à Mexico, selon M. Tellez.

La dernière communication faisait état d'un changement de fréquence, et à aucun moment le pilote n'a signalé la moindre défaillance de l'avion, a-t-il affirmé.

«Nous avons découvert treize cadavres» et nous continuons les recherches pour vérifier s'il n'y a pas une victime féminine supplémentaire, a déclaré le procureur, Miguel Angel Mancera.

Deux des victimes sont de sexe féminin, et quatre, au total, «étaient probablement des passants qui se trouvaient sur les lieux», a-t-il ajouté. Les neuf occupants de l'avion ont trouvé la mort dans l'appareil.

L'avion s'est écrasé mardi peu avant 19H00 locales (01H00 GMT) près de la jonction entre le boulevard périphérique de Mexico et l'entrée de La Reforma, l'avenue principale de la capitale, longue de plusieurs kilomètres et qui mène au coeur historique de la vieille ville.

L'accident s'est produit à une heure de grand trafic à un des endroits de la capitale où la circulation automobile, énorme à Mexico, une des agglomérations les plus peuplées du monde avec plus de 20 millions d'habitants, est la plus intense. Autant dire que le bilan aurait pu être beaucoup plus lourd.

Aux urnes le 8 décembre

(Québec) À la veille d'une tempête économique, le Québec a besoin d'un gouvernement fort, «ça prend de la stabilité politique si on veut de l'action économique», a soutenu M. Charest, lançant sur le bord du fleuve Saint-Laurent la campagne électorale qui débouchera sur un scrutin le 8 décembre.

M. Charest a dû répondre aux journalistes qui lui ont rappelé qu'il avait à maintes reprises indiqué qu'il n'y aurait pas d'élections cette année. «En gouvernement minoritaire, les scrutins inattendus sont inévitables, a-t-il expliqué. La cohabitation fonctionne en temps de croissance économique, mais la stabilité est nécessaire à la prospérité en période d'incertitude. Avec la tempête qui s'annonce, on ne peut pas avoir trois paires de mains sur le gouvernail»

«Ce sera l'occasion pour les Québécois de décider qui a la meilleure équipe et le meilleur plan pour l'économie.»

Le slogan de la campagne libérale voulait aussi surprendre, «L'économie d'abord», suivi d'un retentissant «Oui», habituellement associé aux campagnes souverainistes. Jean Charest a reconnu que le slogan de son parti se voulait «un clin d'oeil». «Comme le drapeau québécois, le Oui appartient à tous les Québécois, c'est un Oui dans le contexte de 2008», a soutenu M. Charest.

Pour Mario Dumont, les élections sont lancées sur le «cynisme». «M. Charest a mis en arrêt l'Assemblée nationale au moment où nous devrions avoir les manches roulées pour travailler. Il y aura un prix à payer», a-t-il lancé.

Le gouvernement Charest devrait être «puni» pour cette stratégie, dira Dumont qui entend proposer «l'espoir» avec la campagne adéquiste. «Tout le monde sait que Jean Charest agit sur la base des sondages, avec l'impression qu'il y aura moins de participation, il tente de s'acheter le pouvoir unilatéral. Quand il avait seul les deux mains sur le volant (entre 2003 et 2007) la garnotte, les gens s'en souviennent», de lancer M. Dumont.

Il n'a pas voulu évoquer son avenir si les sondages ont raison, et que son parti est laminé aux prochaines élections. Les Américains viennent d'élire un président «qui a moins siégé que moi», a rappelé celui qui dirige l'ADQ depuis 1994..

C'était un lancement inusité de campagne pour le premier ministre Charest sur le bord du Fleuve Saint-Laurent, sur la promenade Champlain, créée pour souligner le 400e de Québec. Habituellement, ces points de presse de début de campagne se font toujours au Parlement, une stratégie adoptée encore hier par M. Dumont et Mme Marois.

M. Charest en est à sa quatrième campagne comme chef du Parti libéral du Québec. Le gouvernement minoritaire récolté en 2007 était une première depuis la fin du dix-neuvième siècle. «Le message que les Québécois m'ont envoyé en 2007 s'adressait à moi personnellement. J'ai compris le message et j'ai appris», a dit le premier ministre.

C'est la cinquième campagne de Mario Dumont comme chef, mais un test important pour le chef adéquiste. Les sondages lui prédisent une poignée de députés seulement. Mais il a cette semaine pris les devants en dévoilant, avant le déclenchement des élections, ses engagements pour protéger le pouvoir d'achat de la classe moyenne.

L'élection est déclenchée en pleine crise des marchés financiers. La titulaire des Finances, Monique Jérôme-Forget soutenait mardi qu'il n'y aurait pas de déficit à prévoir pour l'année 2009-2010. Mais elle ne peut garantir que le Québec ne sera pas touché, l'an prochain, par la récession.

Ce sera la première campagne comme chef pour Mme Marois, qui avait en juin 2007, pris le relais d'André Boisclair.

Selon le plus récent sondage CROP, fin octobre, la satisfaction à l'endroit du gouvernement Charest atteint 54 %et est au beau fixe depuis un an. Les libéraux ont 38 % des intentions de vote, contre 32 % au PQ et 17 % à l'ADQ.

Aux élections du 26 mars, 2007, les libéraux avaient obtenu 33 % des suffrages, contre 31 % à l'ADQ et 28 % au PQ.

mardi 4 novembre 2008

Obama président des États-Unis

Le 4 novembre 2008 passera à l'histoire des Etats-Unis. Barack Obama vient de devenir le 44e président américain, et le premier président noir. C'est l'hystérie présentement à Chicago et ailleurs aux Etats-Unis.

Le rêve américain vient d'être réanimé. À New York, une immense foule s'attroupe au Times Square pour célébrer ce moment historique. Certains pleurent, d'autres crient, plusieurs font les deux en même temps. Un des moments-clé de la soirée aura été la victoire d'Obama en Ohio (20 GE). Dans l'histoire américaine, aucun président républicain n'avait accédé à la Maison-Blanche sans gagner l'Ohio, un État balançoires.

M. Obama a aussi gagné le New Hampshire (4 GE) et la Pennsylvanie (21 GE), deux États où il détenait une mince avance dans les sondages. Ces deux victoires confirmées plus tôt ce soir ont asséné un dur coup à John McCain, qui avait investi beaucoup d'énergie en Pennsylvanie.

La pente était Alors déjà pratiquement impossible à remonter pour le candidat républicain. Même en gagnant tous les États où il menait dans les sondages (157 grands électeurs) et tous les États balançoires excluant l'Ohio (70 grands électeurs), John McCain avait encore besoin de 54 autres grands électeurs pour devenir président. C'est-à-dire gagner des États où mènent les démocrates et qui comptent pour 54 grands électeurs. Or, la Pennsylvanie et le New Hampshire étaient deux de ses meilleures chances de gain.

La victoire d'Obama est donc confirmée, et elle pourrait s'accentuer. M. Obama mène pour l'instant dans deux autres États névralgiques: la Floride (52% contre 48%) et la Caroline du Nord (56% contre 44% pour McCain).

Course au Sénat

Il reste encore une lutte intéressante à surveiller : celle pour la Chambre haute du Congrès, le Sénat, où 35 des 100 sièges sont en jeu.

Chaque parti détenait 49 sièges avant les élections. Les démocrates espèrent occuper 60 sièges du Sénat, ce qui empêcherait toute tentative républicaine de filibusters ? bloquer indûment un projet de loi.

Selon les derniers chiffres disponibles, la chose est très possible. Les démocrates détiendraient présentement 54 sièges, contre 38 pour les républicains. Il est encore trop tôt pour se prononcer sur les huit autres.

Deux défaites qui ont fait mal aux républicains : celles des sénateurs John Sununu (New Hampshire) et d'Elizabeth Dole (Caroline du Nord).

Tous les 435 sièges de la Chambre basse, celle des représentants, sont aussi en jeu. Les démocrates en détenaient 235 avant les élections, contre 199 pour les républicains, et un vacant. Les démocrates mènent pour l'instant par 91 sièges contre 34. Les autres ne sont pas encore comptabilisés. Les démocrates devraient augmenter leur avance et donc contrôler les deux Chambres du Congrès.

Victoires sans surprise

CNN prédit que John McCain gagne la Caroline du Sud, comme prévu. Il emporte aussi l'Oklahoma, le Tennessee, le Kentucky, l'Alabama, la Virginie occidentale, la Louisiane, la Géorgie, Utah, l'Arkansas, le Kansas, le Texas et le Mississippi.

Barack Obama, lui, balaie la Nouvelle-Angleterre comme prévu. Le candidat démocrate rafle notamment le Vermont, le Massachusetts, le Maine, le Connecticut, la Pennsylvanie ainsi que le New Jersey, le Delaware, le Maryland, l'Illinois, le Nouveau-Mexique et l'Iowa.

Dans tous ces cas, il n'y a pas de surprise. Les sondages prédisaient déjà chacune de ces victoires.

lundi 3 novembre 2008

Un mois d'octobre épouvantable pour les constructeurs

Le mois d'octobre a été particulièrement dur pour les constructeurs automobiles alors que les ventes ont chuté aux États-Unis.


Premier à passer au micro, le constructeur automobile américain Ford (F) a vu ses ventes de véhicules neufs chuter de 30,2% en octobre, selon des chiffres publiés lundi.

Le groupe a écoulé 132 838 véhicules, marque Volvo incluse. En excluant sa filiale Volvo, les marques du groupe Ford (Ford, Lincoln et Mercury) reviennent à 129 121 unités, en recul de 29,2% sur un an.

Depuis le début de l'année, les ventes de Ford totalisent 1,72 million d'unités, en repli de 18,7% sur un an.

Par catégorie, Ford a vendu 40 854 véhicules légers en octobre, soit une baisse de 26,8% sur un an, et 88 267 véhicules lourds (4x4, utilitaires, crossovers), en repli de 30,3%.

Pour General Motors (BBD.B), le résultat est encore plus catastrophique.

Le constructeur automobile américain a enregistré un plongeon de 45% de ses ventes aux États-Unis, avec 170.585 immatriculations de véhicules neufs en octobre.

La situation est tellement difficile pour le constructeur qu'il a qualifié octobre de «pire mois» pour la profession depuis la seconde guerre mondiale.

«Si on tient compte de la croissance de la population, c'est probablement le pire mois pour les ventes automobiles de l'après-guerre», a commenté dans un communiqué le vice-président des ventes de GM pour l'Amérique du Nord, Mark LaNeve.

Malgré cet effondrement, GM reste le constructeur automobile qui a vendu le plus de véhicules aux États-Unis en octobre, devant Toyota (152 101 immatriculations).

Toyota et Honda

Toyota, le plus important constructeur asiatique, a rapporté des ventes de 152 101 véhicules, en baisse de 26% face au résultat de l’an dernier (197 592 véhicules).

De son côté, Honda a vendu 85 864 véhicules, lui aussi en baisse face aux 114 799 ventes pour octobre 2007.

La baisse de la demande pour les camions légers a été contrebalancée par de meilleurs ventes de la Fit, a indiqué le constructeur.